Il y a des êtres…

15 novembre 2024

Quelle claque ! Pas celle de l’élection de Donald Trump que nous allons mettre longtemps à digérer.
Mais celle de la vague d’émotion qui s’est déployée le 10 novembre sur le chenal des Sables d’Olonne.

 

Après 3 semaines d’un village de départ printanier, après des heures de queue pour aller voir les bateaux, le public, venu pour certains de très loin, était présent et très présent pour venir saluer les marins avant leur isolement volontaire.

 

On parle de 500 000 personnes sur les quais. Il y avait un petit air de cérémonie d’ouverture des JO, la pluie en moins, beaucoup de monde en plus. L’atmosphère était la même : la fête, la bienveillance, l’émotion et le partage.

 

Philippe Jeantot, que nous avons revu sur les pontons, ne le savait pas en 1989 lorsqu’il a inventé la course, mais il a mis au monde l’un des événements français les plus forts en émotions.

 

Nos 40 marins n’en revenaient pas non plus. Ils ont tous craqué, comme Charlie Dalin le confessait dans sa première vidéo sensible du bord, lui qui a fait son premier Vendée Globe en période Covid : “Maintenant je sais ce que c’est une sortie avec du monde, c’était impressionnant, quelle énergie !”. La chouchou de la flotte Violette Dorange a comptabilisé de son côté plus de 300 000 followers de plus depuis le départ de la course.

 

Pour bon nombre d’entre eux, le fait d’être dans le chenal était le résultat d’un long chemin douloureux, pour trouver des partenaires et les satisfaire, former une équipe, apprendre, se préparer. Pour les plus entrepreneurs des skippers, ceux qui sont propriétaires de leurs bateaux, le challenge est encore plus grand car ils ont moins de moyens que les grosses écuries et partent souvent très endettés.

 

Nous avons eu la chance depuis la création de l’agence Disobey (ex Windreport’) en 2019 d’intervenir sur une vingtaine de projets, dont cette année ceux de Manuel Cousin (Coup de Pouce), Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group) et Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance). De mémoire de passionné de Vendée Globe, (qui est devenu une partie de notre fond de commerce), je n’avais jamais vu une telle liesse. On ne s’en lasse pas et on ne s’en lassera jamais.

 

Les “people” présents, les films produits pour le cinéma et la télévision, attestent aussi de la nouvelle dimension prise par l’événement. J’ai aperçu Patrick Bruel caché sous sa casquette et ses lunettes, l’astronaute Thomas Pesquet, Jean-Paul Rouve, acteur principal du long métrage “La Vallée des Fous”, l’humoriste François Damiens, fidèle soutien de Samantha Davies, le handballeur Nicolas Karabatic, le prince Albert II de Monaco, sponsor et ami de Boris Herrmann… Côté film, l’acteur Samuel Le Bihan signe un biopic incroyable sur l’aventure de Yves Parlier en 2000, dans le téléfilm “Seul”.

 

Virtual Regatta compte plus de 500 000 navigateurs qui vont vivre la course intensément depuis leur canapé. Le Vendée Globe fait donc rentrer la voile dans les foyers français où habituellement on parlait plus souvent de ballons ronds.

 

C’est peut-être l’expression d’un grand besoin de respiration, de rêve et d’authenticité, pour s’évader et prendre de la hauteur. Nos marins sont des gens normaux, simples, accessibles et sympas, qui sont érigés au rang de héros car ce qu’ils font, d’abord par défi personnel, est tout simplement extraordinaire, comme le dit Thomas Pesquet qui juge la vie des marins solitaires bien plus difficiles que la sienne dans l’espace.

 

Les sponsors sont de plus en plus nombreux à se tourner vers cette discipline, qui au-delà de faire rêver assure la promotion de grands projets responsables, d’associations et d’ONG. Nous sommes fiers de vous accompagner.

 

Merci à l’équipe de la Saem Vendée qui a fait un travail d’organisation remarquable. C’est le métier le plus difficile du monde… après celui de trouver des sponsors. Merci aux marques qui s’engagent.

 

Il y a des êtres qui ont de l’océan dans les yeux, des poèmes dans le cœur, de l’infini dans l’âme (John Joos).

 

Merci à vous les marins.
Revenez tous en bonne santé, racontez-nous vos histoires sans filtre et que le meilleur (Charlie) gagne !